Le Concert de Lily Rose

Le Dimanche 22 Novembre 2015 :

Musique Elisabéthaine: Henry Purcell -John Dowland

Musique Elisabéthaine: Henry Purcell -John Dowland

Musique anglaise interprétée par Claire Caloustian ,mezzo soprano et Leonardo Loredo de Sà, luth renaissance et archiluth.

Si tu vis à la fin de mes jours accomplis,
Quand la mort, ce rustre aura couvert de terre
Mes os et que par chance tu viennes à relire
Les vers pauvres et frustres de ton ami défunt,
Tiens compte en comparant des progrès de cet âge,
Et bien que toute plume alors sur eux l'emporte,
Garde-les pour l'amour de moi, non pour leur art,
Par d'autres surpassé avec plus de bonheur.
O ne m'accorde alors qu'une pensée aimante,
Si ce siècle et la Muse de mon ami avaient
Grandi de pair, son amour eût donné naissance
A des vers avançant en meilleur équipage:
Mais il est mort, et puisqu'il est de meilleurs poètes,
Je les lirai pour leur style, lui pour son amour.

Sonnet 32 de William Shakespeare

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Marpa a dit : La mort de Didon chantée par Claire et transfigurée par Henry Purcell au son du Théorbe clôturait le concert. Une douzaine d'amis sont restés pour le buffet et nous avons partagé quelques extraits du dernier livre de Christian Bobin paru il y a un mois: NOIRECLAIRE. C'était encore la mort transfigurée, celle de Ghislaine, par son ami poète, vingt ans plus tard. Les Concerts de Lily Rose sont aussi la mort transfigurée, celle de Susanne par son compagnon de voyage et les amants musiciens ou mélomanes. Dans les années quatre vingt dix, quand Christian Bobin est apparu sous les yeux effarés de ses contemporains, il y avait déjà quelques journalistes égarés pour poser des questions qui n'en sont pas. L'un d'entre eux s'est aventuré à interroger le poète sur ses raisons pour tisser ses livres à l'envi de chants d'amour et de mort. Il est resté prostré quand une autre question lui a été retournée: "Sur quoi d'autre vaut-il d'écrire?" .... sinon sur l'amour et la mort transfigurés. La poésie pourrait n'être rien d'autre que l'amour et la mort transfigurés, déclinés à l'infini par le regard du coeur, sur le monde et sur l'homme, sur la vie, la nature et les bêtes, les arbres, les fleurs, les montagnes et l'océan, nos frères les nuages courant l'azur, le temps et son ainée, mystérieuse et volage, l'éternité. Michel nous à récité trois sonnets de Shakespeare et nous avons célèbré les papilles avant de poursuivre la fête par le retour au silence du coeur amoureux, chacun dans sa chaumière.
Le Dimanche 4 Octobre 2015 :

Rencontres autour d'Omar Khayyâm

Rencontres autour d'Omar Khayyâm

Stéphane Lemaire interprètera au piano des compositions de Gurdjieff-Hartmann. Des textes d'Omar Khayyâm seront lus par Clarisse Minassian et Marc Bouriche.

« Contente-toi de savoir que tout est mystère : la création du monde et la tienne, la destinée du monde et la tienne. Souris à ces mystères comme à un danger que tu mépriserais. »

« Ne crois pas que tu sauras quelque chose quand tu auras franchi la porte de la Mort. Paix à l'homme dans le noir silence de l'Au-Delà ! »

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Marpa a dit : Il fallait que la voix du poète soit aussi libre que l'air dévalant la colline, libre de distractions et d'interférences, libre d'anecdotes. Il fallait faire disparaître les récitants derrière le poète et la muse. Clarisse en muse, offrant la rose, disait les quatrains de son enfance comme elle aurait chanté "à la claire fontaine".... en Farsi Marc tenait la plume du poète et célébrait Bacchus, le temps, la mort, la ronde des astres, comme l'aurait fait Khayyâm dans sa taverne. Pour faire trépigner de joie les enfants, Pour les faire crier leur frayeur, Pour que leurs larmes coulent au chagrin de la fée, Le montreur de marionnettes, dans son théâtre du jardin d'hiver, S'efface derrière ses poupées de chiffon, prend le masque de l'invisible. Nous avions donc un masque de carton, une création d'artiste, la muse et le poète conversaient dans un monde impersonnel, atemporel. Quelques larmes ont coulé, la musique de Gurdjieff participait au silence des profondeurs de la vie passante et légère à saisir quand elle passe, elle ne repassera plus jamais à l'identique. C'était Omar Khayyâm, un 4 Octobre de l'an 15 d'une ère nouvelle. Si l'humeur de l'univers nous est propice un instant, Quoique nous n'y croyions guère, tâchons d'en être contents! Vivons entre gens d'esprit: la substance de nos corps N'est que brise, que vapeur, poussière, souffle inconstant! Prends, mon coeur, le cours des choses pour conforme à ton vouloir Et pour constellés de roses les parterres de ta joie: Rien d'autre parmi ces fleurs, toi-même qu'une rosée Pendant une nuit posée que vaporise l'aurore! C'est par ces deux quatrains que s'est éteinte la voix du poète avant le piano final et la célébration Bachique.
Le Dimanche 21 Juin 2015 :

Hommage à Hildegarde de Bingen

Hommage à Hildegarde de Bingen

Catherine Braslavsky et Joseph Rowe rendent hommage à Hildegarde de Bingen, à travers ses lettres et ses chants, la célèbre abbesse du XII-ième siècle qui fut visionnaire, écrivain, médecin et aussi l’un des plus grands compositeurs du Moyen Age.

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Paco a dit : Ce fut un beau voyage musical dans le temps, merci!
Le Dimanche 17 Mai 2015 :

Un répertoire romantique

Un répertoire romantique

Jean Goyetche, Ténor, & Anne Billant au piano nous feront parcourir le répertoire romantique avec Schumann, Dichterliebe, & Berlioz, Les nuits d’été.


Le Dimanche 12 Avril 2015 :

Hommage à Emily Dickinson

Hommage à Emily Dickinson

Angèle Lemort & David Torres-Perez, comédiens, de la compagnie « Les accordéeuses », Kremena Nikolova, plasticienne, proposeront un spectacle de gestes, de mots et de musique autour de la poétesse Américaine du XIXème : Emily Dickinson.